Avant l’entretien, l’entraînement

Un entretien de recrutement, ça se prépare. Pour transformer l’essai, quelques règles de base sont à respecter avant même d’arriver au rendez-vous.

- S'informer

Votre mission si vous l’acceptez : vous renseigner sur la société. « C’est un conseil basique, mais il arrive souvent que cela ne soit pas fait », déplore Antoine Lecoq, directeur exécutif chez Page Personnel. Visiter le site Internet de l’entreprise est évidemment indispensable, mais d’autres démarches sont à accomplir. Les candidats doivent par exemple s’informer sur l’actualité : fusions, campagnes de recrutement, situation du marché ou encore concurrents…

Inutile de tout maîtriser sur le bout des doigts, mais un minimum de connaissances aide à établir un dialogue avec le recruteur et à argumenter face à cette question classique : « pourquoi postulez-vous chez nous ? » Comme l’explique Antoine Lecoq, « outre l’intérêt pour le poste, cela révèle des qualités essentielles, comme la curiosité, la rigueur et le professionnalisme ».

- Réviser son CV

Deuxième volet à travailler : son propre parcours. Un candidat doit apprendre à l’argumenter. D’après Eric Hauptmann, coach en recrutement et directeur du cabinet de recrutement Solution RH « l’entretien de recrutement se déroule exactement comme un entretien de vente. Le candidat et le recruteur endossent chacun leur tour le rôle d’acheteur et celui de vendeur. » Les techniques de vente sont donc les mêmes que pour un commercial : identifier le besoin, se fixer un objectif, analyser ses atouts et ses faiblesses, et établir le rapport entre ces paramètres.

En cas de réponse à une annonce, la tâche est facilitée. Antoine Lecoq conseille de prendre d’un côté l’annonce, de l’autre le CV, et de noter point par point les points forts et les incohérences. « L’important est de positiver les éléments, de les inscrire dans un véritable projet professionnel, car il n’y a rien de pire qu’un candidat qui ne sait pas ce qu’il fait là ! » Juniors, seniors, s’adapter pour compenser leur manque d’expérience, les candidats les plus jeunes se doivent, d’après Eric Hauptmann, d’adapter leurs arguments, « d’extraire d’un parcours plus court autant de qualités que possible ».

L’idéal pour se préparer ? S’entraîner devant un ami, un miroir ou une caméra afin de corriger les tics et de réviser le discours… Mais attention : il ne doit pas pour autant sembler appris par coeur !

De son côté, Antoine Lecoq pense que les juniors ont intérêt à travailler sur le savoir-être plus encore que sur le savoir-faire. « Il faut révéler une motivation importante, rendre son discours opérationnel et proche de l’entreprise, se positionner sur un pied d’égalité vis-à-vis du recruteur, se montrer curieux… » Tenue, politesse, attitude, sourire… Tout ceci est valable dès l’arrivée à l’accueil. Certains candidats, trop stressés, commettent la simple erreur de ne pas faire preuve d’amabilité envers un inconnu en montant dans l’ascenseur… et s’aperçoivent quelques minutes plus tard qu’il s’agissait du recruteur qu’ils étaient venus rencontrer. Première impression : zéro sur vingt.



Séverine Dégallaix

Article source : http://www.lemarchedutravail.fr/news/article_avant_l%E2%80%99entretien_l%E2%80%99entra%C3%AEnement_10726.html